Jeudi 5 septembre, rendez-vous à 7h 30 devant le café des Promenades, départ 7h 45 ; telle était la consigne ; elle sera respectée (si ! si !). C’est ainsi qu’à l’heure dite 5 motos s’élanceront à la recherche d’Échandélys (une petit pensée pour le sixième pilote qui, malheureusement, fut obligé d’annuler sa participation.). Pour une fois, le GPS n’aura pas le dernier mot car il devra céder sa place à l’un d’entre-nous, Patrick (pas moi hein ?!),pour ne pas le nommer qui, fin connaisseur, nous a concocté le trajet aller. Les RN et autres autoroutes insipides sont laissées de côté pour n’emprunter que des routes telles qu’on les aime : viroleuses mais pas trop, bien bitumées, traversant de magnifiques paysages, bref, on se régale ! L’une d’entre elles nous mène au milieu d’un marché aveyronnais afin d’y déguster un bon petit café noir ; nous y serons d’ailleurs bien accueillis, en particulier par le policier municipal qui se montrera très conciliant sur la garage de nos motos (merci à lui !). On repart, on se régale toujours autant alors on roule, on roule puis on s’arrête : eh ! eh ! il faut bien manger un peu non ? On s’installe, à l’ombre bien sur car il fait chaud mais on s’en moque ayant de quoi remplir nos estomacs et épancher notre soif ! Redémarrage, passage à la pompe pour éviter d’avoir à sortir les pédales et nous continuons. Jugeant, sans doute, la route trop directe notre éclaireur en chef nous allonge un peu le trajet mais, qu’importe, quand on aime on ne compte pas ! En parlant de compter, ce sont nos abattis que l’on aurait pu compter car, à un endroit (où ? Je ne sais plus !), au beau milieu de la route, des vaches accompagnées de leurs veaux un tantinet excités et puis, surtout, là, sur la droite, une masse de muscles avance lentement mais sûrement : un taureau de belle facture ! Croyez moi, en voyant le bestiau, on se dit : « s’il vient nous voir, nos motos vont se transformer en OVNIS et nous en martiens passablement abimés ! » Heureusement, les veaux se calmèrent et le monstre nous dédaigna de toute sa superbe ! Ouf !
Issoire, nous voici, nous voilà, réapprovisionnement de nos engins ; le GPS reprend ses droits ou plutôt ses méandres car, avant de retrouver la D996 , il nous balade un peu ! Enfin, ça y , nous retrouvons la direction d’Auxillanges puis montée sur Échandélys : route étroite mais bonne, virages, sous-bois magnifiques ; ah ! qui n’a pas fait de moto ne peut comprendre notre plaisir ! L e Pierlou ! On est arrivé : le village ne semble pas bien grand mais notre hébergement si ! Accueil, garage de nos montures, installation, visite des lieux(grand mais vide, nous aurons de la place !). Wifi ou pas wifi ? Si, elle y est donc petit coup d’œil à la météo et préparation du circuit du lendemain. Apéro, repas, dodo ! Au matin, j’ouvre la porte de ma chambre(oui ! bénéfice de l’âge ou peur des ronflements ? je dors seul.). J’ouvre, dis-je, la porte et, là, je tombe nez à nez avec des déménageurs ! Notre cher président change de sommier le sien lui ayant indiqué par des couinements intempestifs qu’il n’appréciait pas qu’il bouge, de plus, il faillit même le transformer en Panini entre deux tranches de ressorts ! Un autre pose, lui, son matelas directement sur le sol et un troisième enfin quitte son colocataire qui lui a indiqué toute la nuit que, lui, dormait profondément ! Bref, nous ne sommes que deux à avoir apprécié le calme et la douceur des nuits auvergnates ! Péripéties nocturnes oubliées, petit déjeuner avalé et hop, nous revoilà sur nos fidèles destriers direction St Dier puis Thiers : routes toujours aussi étroites mais bitume toujours aussi excellent ; quelques coulées de gravier de ci, de là nous incitent tout de même à la prudence ! De sous-bois encaissés en points de vue éblouissants nous voilà à Thiers dont la partie haute nécessite des passages en première pour l’atteindre ! On quitte la sous-préfecture pour continuer notre découverte de la ruralité auvergnate : ses forêts, ses bois, son habitat dispersé ses paysages à ne pas rater…etc…le régal continue ! Notre circuit nous amène à monter puis à redescendre différents cols dépassant les 1300m d’altitude( le vent y est parfois un peu frisquet !). Sur le plus haut, celui de Pierre sur Haute, un nouvelle aventure bovine nous y attend. En effet, un troupeau de vaches bien charpentées nous barre la route, on s’arrête, c’est qu’elles sont costaudes les bougresses ! Heureusement, un autochtone en voiture va les chasser vers les prairies environnantes sauf une soit plus rebelle que les autres, soit plus accueillante nous montre la route sur une centaine de mètres avant de s’envoyer paître sur un pré voisin. Passage du col, arrêt afin d’apprécier la sauvage nature qui nous entoure puis redescente sur Ambert. Nos estomacs y crient famine alors stop resto obligatoire. On en trouve un dont le nom du propriétaire ne peut s’inventer : Gazon ! Nos esprits cinéphiles s’éveillent aussitôt, notre sens pratique également : « heureusement que nous n’arrivons pas en tondeuses ! » Allez ! Cessons de nous moquer ! Nos patronymes ne valent pas mieux et passons à table : bon accueil, installation ok pour le menu du jour. Aie ! petit problème, je n’aime pas les tomates, aussitôt la patronne me remplace la salade par une assiette de charcuterie que les tomatovores vont m’envier instantanément !Le repas sera simple, familial et excellent, que demander de plus ? On quitte Ambert pour reprendre nos pérégrinations forestières sauf qu’à un endroit notre guide satellitaire nous amène sur une quatre voies inattendue. Faute de mieux, nous la suivrons quelques kilomètres avant de réemprunter nos petites routes chères à nos roues. Retour à notre village hôte, arrêt au bistrot communal pour épancher notre soif puis nous réintégrons nos pénates provisoires. Chacun vaque ensuite à ses occupations puis on se retrouve devant l’écran pour préparer la sortie de demain mais, avant, passage par la météo et là aie ! aie ! elle est pourrie : de la pluie, de la pluie, toujours de la pluie, encore de la pluie ! On verra demain ! Après une nuit plus calme que la précédente (malgré l’orage et de fortes averses) les prévisions météo de la veille se confirment, nous décidons sagement de laisser nos motos se reposer. Jeux de cartes, initiation à la gestion informatiques des cartes routières, lecture attentive des dépliants touristiques à notre disposition etc…Bref, la virée moto devient immobile ! Immobile ! immobile ! pas complètement puisque c’est d’un pas vif que nous parcourons la randonnée pédestre d’au moins 200m qui nous guide vers le bistro-resto communal. Lieu où nous rencontrons Kiki et Pompons, joueurs intrépides du jeu dit « de l’apéritif » encore appelé « à toi, à moi ». Un troisième larron se joindra à eux et, peut-être, nous a t-il donné l’origine de l’expression « à chacun sa tournée » puisqu’à chaque pastis bu, il faisait effectuer à sa casquette vissée sur sa tête un quart de tour ( on n’a pas su s’il remettait son compteur à zéro lorsque la visière retrouvait sa position d’origine !). Le temps ne s’améliorant guère, c’est l’esprit dégagé que nous continuons nos aventures gustatives. L’après-midi est déjà bien entamée lorsque nous rejoignons notre gite pour une sieste digestive suivie de parties de tarot où, bien entendu, la bonne foie et les commentaires aimables pleuvent comme les averses extérieures ! Qu’écrire de plus sur cette journée ? Rien si ce n’est qu’elle ne nous exténua pas mais qu’elle ne nous ravit pas non plus ! Que faire d’autre que bon cœur contre mauvaise fortune ? Le lendemain matin, après les rangements, la remise en place de la literie, une décision évoquée la veille est prise : on rentre direct, autant se mouiller le moins longtemps possible ! Au revoir à notre hôte, ensuite descente prudente vers Issoire suivie de l’A75et autres RN soigneusement évitées à l’aller qui nous ramènent au bercail. Il est à noter que les nappes de brouillard rencontrées sur l’autoroute rafraîchirent nos ardeurs ; que la pluie longtemps absente nous retrouva tout de même ; que notre éclaireur en chef fit une nouvelle fois preuve de sa compétence en nous amenant dans un excellent resto relais motards.
Que reste t-il de cette sortie ? Une belle balade à travers de magnifiques contrées aux routes superbes ; une excellente ambiance que même la pluie n’a pas réussi à gâcher ; une idée : tiens, si on recommençait ?
À bientôt.