Corse, septembre 2019


Vendredi 6 septembre, 8h30 devant chez Claudie, personne ! Se serait-on trompé de lieu ? de date ? De lieu ! impossible ; de date ? Oh ! et puis quoi aussi ! Non, juste un peu de retard ! Normal car même pour découvrir ou redécouvrir la Corse, on a le temps là ! Non ?! Bon, çà y est, c’est parti pour des retrouvailles à St Pons avec ceux et celles qui nous y attendent. Un petit blocage de circulation et hop ! Nous voilà garés pour un bon café !
Bisous, installation redémarrage puis route jusqu’à Béziers et, ensuite, autoroute, autoroute vers Marseille.
La Bonne Mère ? Où elle est ? Ça y est, on nous l’a piquée ! Mais non, elle est là, regarde ! Oh ! Fada, la Bonne Mère elle, elle n’a pas bougé mais la sardine elle, elle a du sauter sur le quai, tout est bouché !
Finalement, finalement, un deux roues valant largement mieux qu’un quatre, nous parvenons à nous faufiler. Cédric récupère et donne à chacun de nous (merci à lui) les papiers nécessaires à l’embarquement puis nous attendons, nous attendons que les entrailles de notre bateau veuillent bien s’ouvrir afin de nous avaler ! Et maintenant ? On grimpe enfin, on tourne, on se gare, on laisse nos motos non sans avoir vérifié que les gens qui les amarrent ne le fassent avec soin ! (« Bon, d’accord, ils ont l’habitude mais ma moto, on y fait attention ! voire même très très attention ! » ). Nos affaires de bateau à la main, petit jeu d’orientation pour trouver nos cabines  respectives ! Que faire sur un bateau ? Manger ? oui. Boire? oui. Vo…ir ? non, la mer sera d’un calme olympien. Dormir ? oui, c’est ce que nous ferons jusqu’à Bastia où, avant d’accoster, nous serons réveillés tôt ( trop tôt si l’on en croit les yeux de certains) par une musique corse puis la voix du capitaine nous demandant de nous préparer à débarquer. Premiers tours de roue en Corse, premier impératif : déjeuner mais garer 8 motos, installer 13 personnes, c’est pas gagné ! Pas perdu non plus puisque nous y parvenons ! Excellent déjeuner, excellent accueil, bonne température, météo accueillante, que demande le peuple ? La suite : le vieux port, la citadelle, la rue Napoléon ; une visite de Bastia plus ou moins longue selon
l’envie de chacun. Regroupement, démarrage, retour dans Bastia pour prendre la route du Cap Corse puis celle de St Florent. Le paysage dans lequel nous évoluons est certes superbe (nous en verrons d’autres ! ) mais nos yeux éblouis n’occultent pas nos estomacs qui commencent à crier famine ! Aussi, attentifs à notre santé, sommes nous bientôt installés à la terrasse d’un restaurant qui nous a paru bien sympathique ; impression largement confirmée par la gentillesse et les conseils judicieux d’une servante charmante et efficace (prendre une commande à treize, je vous laisse imaginer ! ). Peau du ventre bien tendue, soif bien épanchée ; il ne reste plus qu’à arriver au « Clos des Chênes », le camping où nous attendent nos bungalows. Installation, déchargement des motos soudainement devenues bien plus légères ! La suite ? Devinez ! Apéro, repas bien sûr avec supplément ! Anniversaire d’Éloi oblige ! Ensuite ? Dodos bien mérités parfois troublés par des ronflements intempestifs ou des ressorts récalcitrants ! Le lendemain matin, pas de petit déjeuner au camping ; qu’importe, un saut (saut, saut, bien relatif le saut !) sur la moto, quelques kilomètres et nous voilà envahisseurs d’une terrasse de boulangerie pour une collation des plus généreuses ! Bon, c’est bien joli tout çà mais peut-être faudrait-il aller au turbin ! Le chantier sera loin d’être des plus désagréables : en effet, retour à Bastia puis le Cap Corse avec ses villages (Erbalunga, Centuri, Nonza…etc…), sa mer d’un bleu profond, ses falaises découpant la côte, bref, plus de deux cents kilomètres de carte postale ! Dommage qu’un vent capricieux nous ait un peu gâché la balade (oui, oui, je sais plus on en a, plus on en veut !). Retour au bercail pour reprendre nos tâches habituelles : apéro, repas, dodo ou presque pour certains.
Lundi 9 septembre, troisième jour déjà ! Petit déjeuner en terrasse comme hier mais, aujourd’hui, on s’éloigne de la mer pour aller voir à l’intérieur de La Balagne et on ne sera pas déçus ! Ah ! on en voulait des petites routes corses ! Eh,bien ! on les a avec un virage qui touche l’autre ; un côté droit très très voisin du côté gauche. Ah! On en avait entendu parler de ces petits villages accrochés à la montagne ! Eh, bien ! on passe de l’un à l’autre, d’une colline à une autre dans un paysage parfois lunaire, parfois envahit d’une végétation luxuriante ! On va même s’arrêter dans un, à l’ombre de magnifiques platanes si je me souviens bien, sur une place empierrée avec des pavés qui feraient rougir de honte nos quelques pavés citadins ! Là, un tout petit bistrot, un très grand accueil, un excellent café mais, mais, oui, il y a un mais ! Un chien a en effet tenu à marquer son territoire sur un blouson et un casque laissés à terre ! C’est ainsi qu’il y en a qui sont revenus au camping sans qu’on les voit arriver mais en les sentant venir ! Les conséquences de ce petit incident seront vite réparées et même oubliées lorsque nous profiterons de notre soirée au camping ! Le lendemain, départ pour Cargèse et, donc, rechargement des motos (tiens ! J’avais oublié qu’elle pesait autant !). Aujourd’hui, le poids de la moto est totalement accessoire par contre, les paysages et les sites sont entièrement incontournables : Notre Dame de la Serra, Boca Bassa, golfe de Girolata et les somptueuses calanques (calanches) de Piana. Magnifiques certes ces calanques, elles le sont mais pour circuler sur la route qui les traverse ! Quelle galère même avec nos motos ! Pourquoi ? Simple, deux cars ne peuvent se croiser, il faut donc des personnes pour alterner la circulation. Nous finissons tout de même par arriver à Piana d’où nous filons à la plage d’Arone qui n’a rien de fantastique en elle même mais, pour y arriver, quels panoramas sur le golfe de Porto et le Capo Rosso ! À ne rater sous aucun prétexte !
Eh ! oui ! Encore un jour où on en aura pris « plein les mirettes »avant d’entrer au camping « Torracia » de Cargèse où, là, au cas où on aurait oublié, un chemin d’accès corse pour accéder aux bungalows nous est proposé : on grimpe puis un virage à gauche mais vraiment à gauche avec, à droite, une tranchée qu’il faut obligatoirement éviter ! Nos engins chargés ressemblant plus à des pachydermes qu’à des gazelles il y a de quoi avoir quelques sueurs froides. Finalement, il n’y aura que des sueurs avant l’installation dans nos bungalows spacieux mais dont l’accès nécessite de crapahuter avec ou sans la moto ! La suite de cette journée ? Devinez !
Bon, le lendemain matin, réveil très matinal pour ceux et celle pour qui l’aventure se fera sur l’eau puisqu’ils partent en bateau sur l’excursion « Scandola et Girolata » (Si vous avez l’occasion d’y participer, ne ratez pas çà !). Pour les autres, retour vers l’intérieur des terres direction le col de Vergio. Nous allons vivre toutes les images d’Épinal existant pour les routes corses ! L’étroitesse : à un moment, on s’est dit que le GPS confondait randonnée à pieds et balade à moto ; la présence d’animaux déambulant sur la chaussée ou très voisine à cette dernière : une vache, plutôt un taureau d’ailleurs ! des cochons, attention ils peuvent mordre ! une chèvre atterrissant et rebondissant devant le capot d’une voiture et , enfin, tout au long de notre déambulation des paysages, des paysages à couper le souffle ! C’est ainsi qu’explorateurs marins et terrestres se retrouveront au camping autour d’une bonne pizza arrosée comme il se doit avec retenue et modération !
Cinquième jour déjà, déménagement vers Porticcio et notre dernier camping du séjour. Un trajet tout au long duquel nous ne quittons pas la mer de vue, où, encore une fois, nos yeux s’écarquillent sur des paysages fantastiques. Beaucoup moins agréable Ajaccio et ses embouteillages sous un soleil de plomb mais, heureusement, la pointe de La Parata et sa tour nous font découvrir les belles îles Sanguinaires dont le nom est plus du à leur couleur au coucher du soleil qu’à une sulfureuse réputation bien imméritée. Après s’être régalé les yeux, il faudrait aller se régaler les papilles ! C’est ainsi qu’une belle gargotte ombragée va se laisser découvrir puis va assouvir nos envies  ! Bien, on va prendre le temps mais, finalement, au bout du bout, nous finirons par arriver à notre camping, à nous installer dans de beaux bungalows tout en bois sous un véritable toit de verdure fournit par de très nombreux arbres. La suite : apéro, repas du soir, chasse aux moustiques …etc… .Le lendemain, chacun fait ce qu’il veut ! Certains descendent donc à Propriano par la côte, d’autres par l’intérieur, visitent ceci ou celà. Un groupe choisit une voie plus originale : une balade à scooters de mer autour des îles Sanguinaires et les photos qu’ils en ramènent donnent envie ! Dernière soirée en Corse avec repas préparé par le cuisinier du camping, pas de commentaires inutiles !
Samedi 14 septembre, sniff, sniff, ça sent la fin pourtant on va continuer de découvrir Ajaccio: ses rues, ses constructions, ses monuments…etc…, ensuite, retour vers la gargotte où nous nous étions régalés jeudi. Bis répétitas puis bain sieste avant la route vers le port où nous attend le Jean Nicoli, bateau au nom de ce héros de la résistance corse. Avant de nous y installer, il va nous falloir attendre ! Attendre que l’accès au quai s’ouvre, attendre la fin de l’embouteillage des véhicules arrivant pour embarquer. Ensuite ? Bè ! tè ! comme à l’aller : on grimpe dans le bateau, on laisse la moto, on recherche puis on s’installe dans les cabines avant de descendre au bar, puis on quitte la baie, on prend la haute mer, on s’endort puis on se réveille ! Marseille, nous revoilà ! Çà y est, les petites routes corses sont déjà bien loin ; l’autoroute va nous accueillir pour les quelques 350 km qui nous attendent, pas tous puisque deux d’entre nous nous ont rapidement quittés pour rouler vers d’autres aventures. Ça roule, ça roule puis arrêt essence ; au revoir à Daniel et Anny qui filent rejoindre leurs pénates lozériennes. Le reste de la troupe passe Béziers, retrouve des routes connues puis arrivée à St Pons avec arrêt au bistrot rituel, ensuite une digestion motocycliste qui nous mènera à nos ports respectifs.
Les mots ne traduisant pas tout, allez donc voir les photos du site du moto-club où vous découvrirez une partie de la beauté des paysages que nous avons traversés !

À bientôt, sur les routes ou ailleurs !


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